La Leishmaniose, vue par les biologistes

 

🔎  La leishmaniose sous tous les angles. 🔍

 

 

🔬   Les vétérinaires InovieVet ont rédigé pour vous une série spéciale leishmaniose, que vous pouvez retrouver en intégralité sur notre page Linkedin.

 

Voici un petit résumé de ce dossier spécial leishmaniose :

 

La Biologie de Routine

🧪   En biochimie, on note typiquement un profil électrophorétique inflammatoire chronique :

• hyperprotéinemie
• ratio albumine/globuline diminué
• possible hypoalbuminémie
• hyper gamma-globulinémie polyclonale

 

Les protéines positives de l’inflammation aiguë sont également augmentées (protéine majeure chez le chien : CRP).

🔸   Le reste du bilan biochimique général est variable ; il doit inclure la recherche d’une azotémie.

La dysprotidémie se traduit en hématologie par la formation de rouleaux d’hématies parfois très marquées au frottis sanguin.

 

🩸   La NFS peut montrer une anémie légère à modérée, normochrome normocytaire non régénérative, une neutrophilie +/- lymphopénie (toutefois peu fréquente), et enfin une possible légère thrombopénie ; dans le cas d’une thrombopénie marquée, une maladie concomitante (en particulier les autres maladies vectorielles) doit être explorée.

🔬  Il est extrêmement rare d’observer les parasites sur le frottis : la recherche d’une parasitémie sanguine nécessitera une analyse PCR (cf infra).

🔸   L’analyse d’urines est précieuse dans la prise en charge des cas de leishmaniose. Elle permet en particulier de mesurer la densité urinaire et la protéinurie (RPCU), afin d’évaluer et monitorer une possible glomérulopathie, fréquente dans cette affection, ou une atteinte mixte glomérulaire et tubulo-interstitielle. Par ailleurs, l’examen du culot urinaire permet aussi de détecter une cristallurie à xanthine secondaire au traitement à l’allopurinol.

 

La sérologie

🔸  La sérologie est un test indirect, qui ne confirme pas la présence du parasite dans l’organisme, mais uniquement la réponse du système immunitaire (infection ou exposition).

🔸  Le résultat nécessite d’être interprété, en fonction du motif d’analyse (dépistage des porteurs/animaux exposés, diagnostic sur un animal symptomatologique ou suivi d’un animal malade).

 

La cytologie

🔬   La cytologie est un test direct puisqu’il permet la visualisation du parasite dans les organes cytoponctionnés. Il s’agit généralement d’organes lymphoïdes (nœuds lymphatiques, rate, moelle osseuse), et parfois de liquide synovial lors d’arthrite ou dans un granulome inflammatoire ou encore de frottis conjonctival.

🔸  Les parasites sont observés libres, ou phagocytés par des macrophages.

 

La PCR

 

🧬   La PCR est un outil d’intérêt dans le diagnostic ou le suivi de cette maladie.

🔸   Toutefois, pour une interprétation optimale, la PCR doit être une PCR temps réel quantitative. Dans ce cas, elle sera indiquée dans le diagnostic de la maladie, dans le dépistage des porteurs asymptomatiques et dans le suivi de l’efficacité du traitement mis en place.

🔸   La PCR étant une technique de diagnostic direct, le choix du prélèvement dépend donc du site où le protozoaire est susceptible de se trouver, également du stade de la maladie et du motif de la demande (diagnostic – forme aiguë / chronique, dépistage, suivi traitement).